Mon modeste soutien au mouvement Idle No More et à Theresa Spence. Inspiré par un ouvrage de Chomsky :  «L’an 501 – La conquête continue».

Depuis l’élection d’un gouvernement Conservateur majoritaire, le Québec a eu un bel aperçu de l’intérêt que lui portent les cowboys qui runnent la colonie. Les indiens, eux, avaient perdu bien des illusions; mais ce mépris à peine voilé est une offense qui passe mal et, surprise, nos cowboys albertains découvrent que les premières nations n’existent pas que dans les musées. L’infantilisante loi fédérale sur les indiens n’a pas su endormir les premiers peuples d’Amérique.

Le Canada demeure une colonie, un «pétro-minéralo-état» soutenant l’exploitation des ressources naturelles par des monopoles. Les indiens, un peu à la manière des environnementalistes, grattouillent et dérangent nos politiciens-courtiers… Je nous souhaite une autre bonne rébellion.  Que le modèle soit ébranlé. Sortons du «cadre». There is no alternative? Mon cul!

Mes craintes? Des revendications floues, semblables à ce qu’a généré Occupy Wall Street, un mouvement s’effritant, s’éparpillant puis se laissant phagocyter par le modèle dominant, celui de la perpétuelle croissance. Sur ce point, je conseille la lecture du Monde Diplomatique de Janvier, «Le piège d’une contestation sans revendications – Occuper Wall Street, un mouvement tombé amoureux de lui-même» (achetez-le en kiosque, pour la beauté du geste). C’est pourquoi, plus particulièrement, je souhaite à mes frères et sœurs autochtones, encore beaucoup d’audace et de créativité. Je serai toujours à vos côté!

Chisasibi, Baie James, Qc – Aprilus
Adopté, avec ma blonde et mes enfants, par une famille crie, mon destin est à jamais lié à cette communauté.

Les Premières Nations se mobilisent grâce au mouvement Idle No More

Radio-Canada

Les militants pour les droits des Premières Nations s’apprêtent à tenir plusieurs manifestations cette semaine dans le cadre d’un mouvement connu sous le nom de « Idle No More », qui a réussi à mobiliser les Autochtones de partout au pays grâce à sa forte présence sur le web.

Le groupe dénonce l’impact des politiques du gouvernement Harper sur les Premières Nations et demande à ce que ces dernières soient considérées comme des parties prenantes dans les décisions touchant les terres et les ressources du Canada.

Dans le manifeste publié sur son site, il affirme que plusieurs pays ont fait le choix du développement durable et que les Premières Nations doivent réclamer la même chose d’Ottawa. Il dit aussi avoir une vision et un plan pour établir des communautés autochtones saines, justes, équitables et durables.

Idle No More a rapidement gagné en popularité grâce à une nouvelle génération d’activistes qui savent utiliser les médias sociaux. Des milliers d’entre eux ont employé le mot-clé #idlenomore sur Twitter pour débattre de certaines questions et diffuser de l’information au sujet des prochaines manifestations.

Le calendrier des événements, qui se déroulent d’un océan à l’autre, est mis en ligne sur le site web du mouvement et sur sa page Facebook. (…)

Le groupe a été créé par quatre femmes de la Saskatchewan en réaction à certains projets de loi présentés au Parlement, plus particulièrement le C-45, le projet de loi omnibus sur le budget, qui affaiblit selon elles les lois environnementales.