Mai 2021, Fabrice Vil évoque APRILUS dans un article de l’Actualité signé Marie-Hélène Proulx : « Le cofondateur d’un organisme de bienfaisance (…) face à un « blogueur hargneux et raciste » (lisons entre les lignes). APRILUS – artiste-citoyen, une poignée d’abonnés, sabordé depuis des mois – voilà l’exemple choisi par Vil pour pour prouver que le racisme systémique sévit au Québec. En se rabattant sur un aussi piètre gibier, Vil en disait long sur le phénomène qu’il incarne. Toujours est-il que depuis ce jour, le monstre blanc se recompose, rumine, fulmine…
Je garoche ces dessins en toute modestie, sans chercher à les faire mousser. Dans le Québec moderne, leur public se réduit à peau de chagrin. Invendables, impubliables, ils ne sont que poils de poche au fond d’une douche. J’espère tout de même qu’ils sauront plaire à quelques «Charlie» et – qui sait – qu’ils allumeront quelques lanternes. Dans ce billet donc, des dessins frais et quelques scénarios non-illustrés. Comme le pire est à venir, à savoir l’amour woke, je retourne illico en léthargie. Ah oui, puisque l’Actualité ne m’avait pas accordé de droit de réponse, j’ai pondu un commentaire en bas de page. C’est une vieille affaire, mais je me devais d’y répondre.
Une seule consigne : Si t’es fragile, si t’aimes pas ce genre de matériel, te force pas! Perds pas ton temps à venir m’insulter. Fais de l’air. Relaxe. Sic transit gloria mundi.
Le dessin qui suit est dédié à Max & Ian. Vous êtes naïfs mais gentils :
N’ayez pas peur.
Jacques Parizeau (1930-2015)
Si on choisit collectivement d’abandonner, y’a un prix à payer pour ça. Si on choisit de s’écraser, si on choisit de s’allonger, le monde y vont s’essuyer les pieds sur nous autres. Pis les peuples qui meurent, ça meurt longtemps. Pis c’est douloureux, pis ça fait mal. Faque, si vous décidez d’abandonner ça va être bin long, pis ça va être tough. Vous avez besoin d’être tough.»
Pierre Falardeau (1946-2009)
On affronte plus hardiment le péril contre lequel on s’est longuement aguerri; et les plus dures atteintes, dès qu’on s’y attend, s’amortissent, comme les plus légères effrayent, si elles sont imprévues.
Sénèque, Lettres à Lucilius, Lettre CVII
Je dédie le dessin qui suit à feu Frédéric Bastien :
Je dédie le dessin qui suit à tous ces québécois qui ont un drôle de nom – comprendre dont les racines plongent, de près ou de loin, dans un ailleurs. À vous donc, qui refusez de vous laisser réduire à un un statut de victime, qui pimentez notre pays et qui adhérez à notre lutte de libération nationale. Notre horizon collectif vaut mieux que les communautarismes explosifs du «Canada postnational».
(…) le différentialisme est le nouveau visage d’un racisme qui se croit authentiquement progressiste!
Georges Bensoussan (2002)
L’anarchisme, c’est aussi Proudhon (à moins que ce ne soit l’inverse). La gauche, c’est aussi Camus et Orwell.
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Ces dessins ne m’ont pas rapporté une cenne.
C’est bien la preuve que je ne suis pas assez malin pour être de droite.
VOUS POUVEZ M’ENCOURAGER EN SUIVANT CE LIEN!
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Les dessins auxquels vous avez échappé :
★ L’écosystème woke de la petite province (scénario de la BD)
Gorlo, se réveille dans la pénombre (teintes froides, nuances de gris), il se branle, chie, regarde par la fenêtre, boit un café. Solitaire, il s’installe devant son ordi. Scène sinistre, il pitonne.
L’antifa en chef, farfouille sur le Net pour trouver un «méchant» à salir :
«Bon, celui-là, c’est une ordure. Voilà pour la conclusion! Net, fret’, sec. Il cumule les privilèges : homme, blanc, cisgenre, hétéro, cisgenre, mince et valide! 50 balais par dessus le marché!»
«Maintenant, procédons. Il faut le bousiller socialement. Et professionnellement.»
«V’là 5 ans, il a échangé avec Untel… Association! »
«C’est un laïcard, favorable à la loi 21… Il hait forcément les rebeus. Islamophobe! »
«Il a osé critiquer Vil, Prosper, Babineau (Coalition Rouge) et Labrecque-Saganash… Un bâtard de raciste!»
«Défendu Bock-Côté, le D’Artagnan planqué de l’extrême droite… C’est un extrême droitard!»
«Partagé du Facal (traître à sa race), du Martineau, Dutrizac, Durocher, Lester… Un fasciste à la solde de Québecor!»
«Liké Roméo Bouchard… Un identitaire bouseux de fond de rang! Un nationaliste ethnique!»
«Cité Normand Baillargeon, Daniel Baril, Louise Mailloux, Jean-François Lisée, Nic Payne, Frédéric Lacroix, Nadia Geerts, Richard Dawkins, Sam Harris, Michel Onfray (et ses sbires du Front Populaire), Georges Bensoussan, Gilles Kepel, Florence Bergeaud-Blackler, Douglas Murray, Éric Nolleau, Catherine Fourest (liste interminable)… Il fait le jeu de l’extrême droite!»
«Idem avec Djemila Benhabib, Nadia El Mabrouk, Boucar Diouf, Murielle Chatelier, Zabi Enayat-Zada, Frank Sylvestre, John McWhorter, Maka Kotto, Nabila Ben Youssef, Ensaf Haidar, Yasmine Mohammed, Abnousse Shalmani, Karim Akouche, Boualem Sansal, Fadila Maaroufi, Nora Bussigny, Rachel Khan, Zineb El Rhazoui (liste interminable)… Des nègres de salon et des rebeus de service!»
«Se prétend Charlie… Fait tourner Charb, Nantel, Gervais, Lachapelle, Maher… il souffle sur les braises de l’intolérance!»
«Adhère aux thèses de PDF Québec, Annie-Ève Collin, Rhéa Jean, Dora Moutot, Marguerite Sterns, ces sales TERFS, Robert Wintemute, Caroline Eliacheff, Céline Masson et même Rowling! Un infréquentable transphobe! Il faut le molester, lui lancer des excréments…»
«Il se moque de Safia Nollin, d’Émile Bilodeau et de Pierre Lapointe, ces beaux artistes éveillés! Grossophobe! »
«Il n’a même pas pesté contre les convois de camionneurs à Ottawa! Et il n’a pas tourné le dos à Doyon, l’immonde philosophe troll! Un complotisse!»
«Il vénère Reiser, c’est un misogyne!»
«On va pas se faire chier à discuter avec un KEBS, un SALE BLANC, un DE SOUCHE, un NAZI… Maintenant salissons, doxons, cherchons l’employeur, l’adresse, taguons sa piaule, crevons ses pneus… Agitons les meutes.» …»
Gorlo est un créateur de contenu! Il fait frénétiquement un bricolage de marde et de déchets. Il transpire car il a des flashbacks (noir et blanc) de son enfance (battu, moqué dans la cours d’école). Il s’éloigne enfin pour apprécier.
Toute la wokosphère vient célébrer le génie :
Aux premières loges, quelques mercenaires de Radio-Cadenas (C Auger, Arsenault, McQuade); Émilie Nicolas est l’envoyée spéciale du Devoir et Marc Casivi, celui de la grosse Presse à Desmarais;
Jacques Frémont pavane avec ses potes recteurs et un troupeau de profs pédants;
Naf-Naf Bérard s’est poudré pour l’occasion, il est accompagné de Djustine et de Singh (tous les 3 en costume sado maso, le 1er ministre est affublé d’un strap-on enduit de margarine). Le vieux bonzes ont été déterrés et empaillés pour l’occasion (Chrétien, Charest, Couillard, Dion, etc.);
L’Axe du Bien est là : Zanetti avec sa baloune, Silver Fox Massé, Gabriel Weasel avec ses souliers vernis, Émilise (t-shirt ECR), Marissal la grande merguez, Cliche, etc. ;
Des représentants autoproclamés des québécois à l’épiderme foncé honorent Gorlo de leur présence : Prosper est vêtu d’une peau de léopard et d’un collier d’esclave (ce passé qu’il revendique, qu’il fait sien, son alibi pour faire taire la critique, son gagne-pain), Vil WokiWoke is in the house ainsi qu’Alain Babineau agitant une marionnette «pas drôle pantoute»;
Vient ensuite tout un cortège d’artistes politiquement corrects : leur pape, Guy A. Lepage et son clown, MC.Gilles, Dorion «la tuque», Nolin à poil avec sa pieuvre, le bobo Hugo Latulippe (t-shirt «élite éclairée»), Emile Bilodeau (‘ec son ‘tit macaron anti-loi 21) – il est accompagné de son impulsif géniteur, Pierre Lapointe qui rentre tout juste de Toronto, Élise Gravel (illustratrice mais aussi grande spécialiste du Proche-Orient, également grande biologiste), Barbada (naturellement), Miki Coati gelé comme une balle (t-shirt anti-Slav/Kanata), Riki Ouistiti qui tète son biberon de soja, l’habituelle horde d’humoristes inoffensifs et convenus… ;
Charkaoui et Bouazzi orchestrent une procession de saintes nitouches intégralement voilées (on suppose qu’Ève Torres et Amira Elghawaby sont du lot);
Fred Dubé (t-shirt «Me too»), flute au bec, mène un défilé de rats cagoulés;
Judith Butler, Robin DiAngelo, Pauline Harmange, Sandrine Rousseau, Mélenchon, Philippe Poutou, Edwy Plenel, Anasse Kazib, Tariq Ramadan, Gretta, Schtroumph à lunettes, etc. Ils sont venus du monde entier…
Anarcho-Panda est mort dans un coin, une hache dans le dos.
Gorlo exulte : «j’existe»!
★ Des fragiles à la couenne dure (scénarios BDs)
Après son accident, Petit Rikiki devient imam. Il se déplace sur un skate (comme Kenny). Il se lance pour le NPD, confiant : Imam, handicapé, homosexuel, roux, la totale!
Fier de ses abdos, il se fait bronzer comme une merguez pour avoir l’air maghrébin.
Il est amoureux de Charkaoui (regarde mon frère, je suis circoncis – lovely, lui répond l’autre, en sueur). Il prétend parler au nom de tous les musulmans du système solaire : l’Islam c’est moi! Il sort son «acte de foi» : «tout est là frère, c’est schizophrène à souhait! En façade : multiculturaliste, inclusif, diversitaire, féministe! En coulisse : anglophile, islamiste, antisémite, homophobe, misogyne, Kebs-ophobe, obscurantiste, censeur!»…
Sur une scène Canadian Tire, le chanteur candidat pogne le micro avec son moignon (voir épisode 1) et entonne l’hymne national, larme à l’œil. Il s’embrase sur un machin pyrotechnique, tombe du stage, déboule une falaise, éclate en pièces de viande, répand ses viscères dans la garnotte. Des rats affamés se jettent sur les restes du malheureux rouquin…
Mike Ward, passant devant la truffe rampante et vociférante du petit Rikiki, lance : y’est pas tuable!
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Suify Nolin est triste de ne plus attirer l’attention, même nue avec sa pieuvre et Marie-Pier Morin accrochée au jarret.
Illustration d’elle triste, en Une du Devoir avec son t-shirt “A.C.A.B. even your dad” (tous les policiers sont des bâtards, même ton père). Elle cherche désespérément à être encore plus pitoyable et à provoquer. Elle sue à grosses gouttes.
Elle imagine des scénarios : se fouetter sur la place public, réaliser une sculpture de tampax et de poils pubiens, un concours de bouffage de statues de beurre pour célébrer la diversité des corps…
Elle finit par faire le buzz – scène finale : Elle affronte MBC dans un duel de sumo dans le jello avec Marie-Louise Arsenault comme arbitre (qui en profite pour fesser le sociologue joufflu). Lâche pas Suify!
Autres bricoles :
★ Réponse à Saint Vil, Proulx et St-Germain (L’Actualité)
Rien de bien nouveau sous le soleil des salles de rédac’ : les faits sont sortis de leur contexte pour être plantés dans un billet idéologiquement biaisé. Cette histoire de «caca» que réchauffe malhonnêtement Vil est survenue après qu’un torrent d’insultes et de menaces ne se soit abattu sur moi. Il s’agissait de ramener la critique aux seuls propos de Vil et non à son épiderme, lequel ne le dispense pas de critiques. Même avec des dessins et des schémas, Fabrice Vil n’arrive pas à capter qu’il est simplement en présence d’un autre point de vue. Il nous égraine son petit chapelet de victime.
Quant à Proulx, elle avait sa ligne conductrice en tête, pourquoi s’encombrer du réel? Zéro allusion au meme et à sa légende qui se trouvaient bien en amont de l’allusion aux matières fécales. Il y avait pourtant là matière à réflexion (intersectionnalité, racialisme, ces individus qui, comme Fabrice Vil, s’autoproclament «portes-paroles de minorités»).
Proulx, en supposant qu’elle se soit donnée la peine de remonter le fil de l’histoire, ne s’est pas étonnée de l’énormité de l’anathème dont m’avait alors gratifié le chroniqueur pédant qui sévissait alors au Journal Métro! Ce cureton du multiculturalisme est allé clamer sur les réseaux asociaux qu’Aprilus serait l’incarnation du racisme, l’ennemi à abattre! Avec un petit relent racialiste en prime : tous contre l’infâme caricaturiste, «blancs compris». Un tel niveau de connerie décomplexée, c’est-y pas beau? Mais bon, les bien-pensants en éructent tellement de ce genre d’insultes que ça en est devenu banal. Pas de quoi fouetter un chat.
Claudine St-Germain, la rédactrice en chef de l’Actualité, semble croire que seuls des Calinours auréolés gravitent dans la galaxie woke. Elle sous-estime les risques qu’elle fait encourir à ceux que ses journaleux instrumentalisent pour ficeler leurs p’tits récits. St-Germain livre du gibier à des antifas trop caves pour comprendre que leurs bonnes intentions ont muté en pulsions totalitaires. S’est-elle interrogée sur les raisons qui m’ont poussé à mettre un terme au blog en novembre 2020? Sait-elle qui se cache derrière l’épouvantail «hargneux et scatophile» mis en scène par sa journaliste?
Une fois le verdict des excités de la race tombé, il est impensable qu’un pestiféré puisse avoir en aversion la discrimination pour ce qu’elle est, simplement. Mais bon, après tout, mon incapacité à supporter l’anathème «raciste» doit forcément prouver que je le suis, raciste. Ma fragilité de blanc, probablement…
★ Le dernier dessin d’Aprilus publié (ci-dessous) remontait au 21 novembre 2021 (dans la foulée des bêtises proférées par Vil), soit un an après ce qui devait être mon ultime billet, «Hara Kiri» (13 novembre 2020).
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En prévision de ce que me réservent les fascistes postmodernes :
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