Modeste contribution à une lutte essentielle.
Samedi dernier à Cacouna on était un beau troupeau à s’indigner contre ce projet de port pétrolier. Objectif : contrer les obscures ambitions des pétrolières albertaines et de leurs valets politiques.
Quelques politiciens se sont exprimés au terme de la marche. Françoise David, fringuée au village des Valeurs (tout comme moi), a remporté un franc succès auprès des granoles. N’empêche qu’en matière d’environnement, malgré tout ce qui me titille chez QS, il y a cohérence et audace. Contrairement au PQ, dont les représentants, Martine Ouellet et Harold Lebel, n’ont pas tardé à se prendre Anticosti dans les dents. Pas toujours facile de tenir la ligne du Parti… Ça se sentait. C’était quoi déjà l’ostie de calcul de Marois dans ce dossier? forer à Anticosti, parce que c’est ici au Québec? parce que c’est pas le pétrole sale de l’Alberta? parce que c’est pour notre poire? et que ça crée des supers jobs de porteurs d’eau? Bullshit ! Une recette tiédasse qui exhale l’imagination déficiente. Et une affligeante perméabilité aux pressions de l’industrie des saloperies fossiles. Car il ne s’agit pas seulement de courir ou non le risque de bousiller le fleuve, une pouponnière à bélugas ou une Île magnifique. Le temps est venu d’imaginer un monde viable pour les générations futures.
Sur le parvis de l’église de Cacouna, Jean D’amours, David Heurtel et Philippe d’Arabie n’étaient pas là, bien sûr. Ils devaient être en train de se taper des veaux de bélugas.
« Qu’il s’agisse du Canada ou de toute autre juridiction, la situation est la même. La tendance lourde à l’échelle de la planète consiste à se diriger vers une économie à faible empreinte carbone. Cette transition est irréversible.
[…] À partir du moment où ce changement est inévitable, est-ce que vous voulez y prendre part le plus rapidement possible, de façon à bénéficier de tous les avantages dont bénéficieront ceux qui agiront rapidement ? Ou alors, voulez-vous rester prisonnier de la vieille économie, tandis que la plupart des autres progressent ? Cette question est valable pour tous. Vous devez décider où vous voulez vous situer dans cette course, parce que cette course vers une économie à faible empreinte carbone a déjà débuté. »
Christiana Figueres, secrétaire exécutive de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCUNCC) – entrevue accordée au Devoir – 27 septembre 2014
★ Lecteurs, lectrices, j’espère que ça t’a plu ou autrement que ça t’as apporté un petit quelque chose. Tu peux visiter ma page de «DONS» (t’y trouveras un aperçu (nivelé au plus bas) de la valeur d’un billet comme celui que je viens de t’offrir). T’as même le droit de m’encourager! ★