L’article se subdivise comme suit : L’acte de censure; Le censeur; La caution molle; L’artiste mis à l’index (l’expulsion – la mise en marché de la satire – ce qui titille mon crayon – Aprilus scelle (encore) son sort).
L’acte de censure
«[…]. Si vous croyez en la liberté d’expression, vous croyez alors dans la liberté de parole pour les opinions qui vous déplaisent également. Goebbels était en faveur de la liberté de parole pour les opinions qu’il aimait… Et Staline était pareil. […] Si vous êtes en faveur de votre liberté de parole, cela signifie que vous êtes en faveur de la liberté de parole pour les opinions que précisément vous méprisez. Sinon, vous n’êtes pas en faveur de la liberté d’expression. »
Noam Chomsky, Manufacturing Consent: Noam Chomsky and the media, 1992
Un même propos suscite deux réactions. D’un bord, on manœuvre pour court-circuiter la réflexion et induire la censure. C’est la voie royale de la gauche régressive. Profondément dégueulasse. En prime, il y la diffamation menée par les meutes que ces salauds dorlotent. S’enclenche alors le salissage des messagers mis à l’index, lesquels, dans une société à peu près libre, devraient être en droit de critiquer les personnalités publiques et politiques. Cette méthode, c’est l’option de prédilection du professeur Camus qui, piochant dans ses névroses, investit beaucoup d’heures à bricoler des captures d’écran, les amputant soigneusement de leur contexte. Beaucoup de temps aussi pour chier des raccourcis et servir les habituels anathèmes : bouffeurs de minorités, racistes, laïcards intégristes, identitaires obtus, etc.
Mon censeur
Là c’est le moment pittoresque où un artiste invisible parle d’un journal qui l’est tout autant.
Quand je replonge sur cet article qui m’a valu une censure, puis, par effet de cascade, une éviction du Journal le Québécois, je demeure pantois. Il n’était pas si roffe ce texte. Les dessins non plus. Replongez-y : http://aprilus.com/ceux-qui-hurlent-avec-les-loups/ Pas de quoi fouetter un chat! Pour moi, ça reste un portrait du réel, avec, à peine, une pincée de piment.
Au delà de l’acceptation de censure, les nouvelles conditions que «l’illustre éditeur», Carlo Mosti, m’imposait étaient intenables. Cette mise sous tutelle constituait une offense à l’intelligence d’abord, puis à l’histoire de ce canard web qui jadis avait soutenu un texte de Falardeau intitulé «La mort de Ryan». Je nourrissais abondamment cette plateforme depuis trois ans et ma chronique allait grandissant. Mosti s’est comporté en sauvage totalitaire.
Qui est-il? D’où vient-il? Cet invincible censeur des temps nouveaux.
Vous aurez remarqué que nous causons présentement d’un type qui, au final, est encore plus anonyme que moi. Qui est-il? D’où vient-il? Cet invincible censeur des temps nouveaux. Sa plume n’est pas spécialement prolifique et son succès est plus que modeste. Quatre publications en 2017, trois en 2016, trois (et deux insignifiances moquant le mouvement Je suis Charlie) en 2015… En 2018, un copié-collé n’indiquant pas le nom de l’auteur. Je ne vous invite pas spécialement à découvrir la pensée de ce justicier de la bonne morale.
Au fond, j’ai commis deux erreurs. La première, être en désaccord idéologique avec un petit éditeur anonyme vadrouillant quelque part entre QS et les antifas. La seconde, avoir collaboré avec Philippe Dujardin, un homme que ce dernier méprisait. Cette bisbille, à priori anecdotique, n’en demeure pas moins éclairante sur la vérole qui gruge la gauche et les débats publics en général. Mosti avait viré Dujardin (co-auteur du texte censuré) de son Facebook car il n’arrivait pas à rivaliser d’arguments avec lui. Je prenais part à l’échange l’ayant mené à resserrer son safe space. Dujardin demeurait respectueux malgré une horde de loups s’acharnant sur lui. Une agressivité suintant le fachisme. Pour donner une idée de l’ambiance, j’ai eu droit aux insultes de l’un des canidés qui, après être venu faire des captures d’écran de mes «amitiés», est venu, en privé, me traiter de sale raciste tout en me comblant de menaces. Ça puait la charogne. Une charogne que Mosti, artiste à ses heures, affectionne suffisamment pour en croquer le portrait et le diffuser. Car oui, à temps perdus, dans son petit carnet rouge, notre homme ne rechigne pas à croquer Guevara, Marx et… des fous furieux. C’est dire si la liberté tient à peu de chose.
Malgré ce délire, j’avais ma tribune. J’étais moins isolé que seul au fond de mon rang Pistolois. L’adorateur de Castro respectait mon espace. Pour ma part, je pouvais cohabiter avec lui. Je me serais même battu pour défendre son droit de parole. Malgré nos divergences, j’éprouvais une certaine affection pour ce garçon. J’aurais bien aimé avoir le temps de lui recommander ce livre, L’homme qui aimait les chiens, sur l’assassin de Trotsky. Un de mes coups de cœur littéraire. Je crois qu’il aurait aimé, comme tous mes autres potes fascinés par ces lointaines révolutions immanquablement érodées. En commun, nous avions une passion pour la bière et le heavy métal. C’était marrant de se retrouver ensemble à commenter un post sur Motörhead.
Malheureusement, Mosti a cédé à la tentation totalitaire et moi je l’ai pointé (et moqué) publiquement. Je trouvais obscène de négocier ma liberté dans un Journal vendant des t-shirt à l’effigie de Falardeau, de Bourgault, ainsi que des camisoles «esprit libre»!
Le gars restera braqué à défendre l’indéfendable et, peut-être, finira-t-il par couler le Journal. Je suppose qu’il ne l’a pas eu facile lui non plus. Je ne l’excuse pas, mais je regrette qu’on en soit là tous les deux. Pour peu qu’il reconnaisse cette bêtise, je tracerais, direct, une croix sur l’embrouille. À moins d’un improbable revirement, il portera l’odieux d’avoir trahi l’idéal faisant vibrer toutes les plumes s’agitant dans les colonne de «son» journal.
Mosti a donné raison au propos d’un article qui s’intitulait «ceux qui hurlent avec les loups». Et c’est pas rien de le dire…
La caution molle
Pour l’heure, je suis toujours brouillé avec l’un des anciens fondateurs du Journal, un homme que je continue d’estimer malgré tout. J’ai essayé d’être gentil un bout de temps. Je me suis publiquement excusé pour mon seul tort, commis sous le coup de l’émotion (publier le courriel où il cautionnait Castro le petit). En vain. Je n’ai pas accepté que Bourgeois, sur un coup de sang, persiste outre-mesure à discréditer publiquement mon travail (qu’il ne connaît vraisemblablement pas). Je lui ai donc répliqué. Qu’on aime ou pas mon travail, l’enjeu est ailleurs : L’ACTE DE CENSURE ET LE PROPOS DU TEXTE.
Être énervé de se retrouver sous les projecteurs alors qu’on n’y tenait pas, c’est certes légitime. Toutefois, l’autre chose à faire, c’est se désolidariser de la décision prise par Mosti. Reconnaître ne pas s’être penché posément sur la question et être allé un peu vite en affaire. Affirmer, comme il l’a fait, qu’à une certaine époque, il aurait mieux valu fermer le journal et dissoudre le RRQ, ça ressemble à une sorte de désaveu du petit Staline. Mais pour moi, ça reste mi-dur, mi-mou.
On venait de faire connaissance. Je l’avais reçu comme un frère et on s’était bien accordé. Je suis freak a souhait et je bouffe de la cervelle de lièvre. Il a un égo turgescent teinté de machisme. On ne s’en est pas formalisé et on s’est éclatés à courir les coyotes ensemble (sérieusement). Depuis, entre-nous, c’est frette comme une plote de nonne. Il a bien ses petits principes, mais ne mesure ni la violence de la censure, ni le choc du gars qui constate que depuis trois ans, son travail passe sous le radar de ceux qu’il considérait comme des frères de lutte.
Pincez-moi quelqu’un, mais l’ensemble de mon stock, le fruit de mois de travail acharné, mérite-t-il d’être réduit à la seule dimension scatologique? J’invite cordialement le gaillard à aller se faire une tête sur mon site.
L’autre fondateur impliqué, Bégin, s’est quant à lui contenté de lancer un truc du genre : «les péquistes teigneux et les solidaires méchants, on ne les aime pas». Soit, mais on peut s’interroger sur sa compréhension de l’enjeu au sein d’une tribune claironnant «la libération par la plume». Peu loquace sur cette affaire, il est, au demeurant, plus que mou. Carrément flasque. Du moins jusqu’ici. Depuis mon entrée au Journal, je n’ai jamais loupé une chronique de Bégin. Elles me plaisaient bien. Certaines étaient puissantes pour leur dimension rassembleuse. Là, j’avoue que ça risque de m’énerver un peu. S’il est important de se rassembler, il l’est tout autant de critiquer les incohérences et les travers des partis. Qu’il se rassure, le bordel ne prendra plus au journal car il est peu probable que Mosti trouve à redire des chroniques de Sol Zanetti. Il est tellement gentil Sol. Tellement Solidaire.
Pour faire court, IL N’Y A AUCUNE EXCUSE POUR CAUTIONNER CETTE CENSURE, qu’on ait été – bien malheureusement – contraint de se prononcer ou pas. Puissent ces vieux routiers de la lutte pour l’indépendance ne jamais être tentés de nous enfumer avec leur passé glorieux de militants héroïques et ne jamais fantasmer d’une privatisation intellectuelle de l’héritage de Pierre Falardeau.
L’artiste mis à l’index
L’expulsion
Il y a eu la censure, puis l’expulsion. Que je sois viré du canard pour avoir garoché en ligne des propos privés? Possible. Un bel alibi pour Mosti qui exécrait mon travail. Mais quand même, c’eût été sauvage. J’ai nourri en abondance le Journal en publications remportant un succès grandissant, et ce depuis 2015. J’étais l’une des plumes les plus actives du site. On aurait pu s’arranger autrement.
Je n’ai jamais été payé au Québécois. Aussi naïf que cela puisse paraître, j’ai trimé pour l’indépendance et la liberté. Pas toujours adroitement, mais avec tout mon cœur. En assumant mon suicide commercial, les risques et les coûts que ça impliquait. J’ai mis beaucoup d’énergie là-dedans.
J’ai perdu un univers visuel qui me plaisait bien. Les petits patriotes armés de plumes, c’était hyper bien vu. La seule consigne lorsque j’ai intégré le canard? À gauche et indépendance. C’était tout naturel pour moi. J’en ai invité du beau monde sur ma tribune. L’ethnomusicologue Gérald Côté qui nous a pondu un superbe texte intitulé Vide de stars, la docteur en art communautaire Dominique Malacort qui nous a causé d’une forme de résistance méconnue et le philosophe François Doyon qui, à trois reprises, est venu donner du scalpel. Avec permission, j’ai associé mes dessins sur la CAQ à des textes décapants de Steve e Fortin. Du fond de ma campagne, je pensais être dans une sorte de famille. Mais force est de constater que ça n’a pas gueulé fort quand Mosti m’a censuré puis viré. Le soutien est venu d’ailleurs. D’André Parizeau et du PCQ, de Roméo Bouchard, de Steve e Fortin, de Jérôme Blanchet-Gravel et de Vigile. Merci à ceux là.
Preuve de notre insignifiance médiatique, la chose est passée relativement inaperçue chez nos héros de la liberté d’expression, ce qui remet les pendules à l’heure (et l’égo à sa place). Djemila Benhabib n’en a pas fait tout un cinéma. Normand Baillargeon n’en a pas profité pour philosopher. Le preux Bock Côté n’a pas dégainé ses verbes. Martineau n’a même pas saisi l’occasion pour rire de la gauche. Et Lisée? S’est-il dissocié de mes «immondices» comme le réclamait Paul Cliche? Eh ben non! Papi Cliche me voyait pas mal plus gros que je ne l’étais… Il peut être fier l’autobiographié : je suis licencié et plutôt que de donner des claques à la CAQ et que de botter le cul du PLQ, je réponds aux hostilités de la meute régressive. Qu’est-ce qu’on rigole quand les grosses stars de QS écrasent les petits merdeux de mon acabit! Mais trêve de plaisanterie… Je parle du père Cliche mais qu’en est-il de tous les autres beuglards qui sont tombés sur le lard du pauvre petit Castro d’arrondissement Montréalais. Qui sont-ils? Zanetti en est-il? A-t-il pleuré quand il s’est vu chié par Gabriel Weasel? S’est-il plutôt questionné sur le sous-entendu? Silver Fox m’a-t-elle fait l’honneur de se plaindre au petit Mao vêtu de son t-shirt «Corsica libera»? On imagine son calvaire au pauvre petit révolutionnaire de pacotilles, déjà qu’il n’était pas chaud de m’avoir sur les bras… Pas d’illusions camarades, jamais celui là n’ira nous raconter tout ça publiquement. On ne saura jamais. Ça restera dans son safe space.
La mise en marché de la satire politique
J’ai exécré Facebook depuis le jour où, à reculons, j’y ai mis les pieds. Dans cet univers, je suis mésadapté et je multiplie les gaffes. Toujours refusé de leur payer une job de promo. Je trouve insupportable la façon dont cet hydre trie sur le volet les infos qui circulent sur mon mur. J’haïs ça me faire cartographier le cerveau par leurs algorithmes de marde. Je vomis le quasi-systématique basculement dans l’insulte des échanges qu’on y tient dès que les opinions divergent. Sur Facebook on perd notre sens du civisme. On ne se voit plus entre humains. Des gars comme Roméo Bouchard se font insulter par des petits crisses d’analphabètes politiques. Alors quand on me dit qu’en tant qu’artiste, il faut savoir se mettre en scène sur les réseaux sociaux, ça m’énerve. On en est là, c’est rendu incontournable. Au delà de ce constat, le stuff satirique, politique et indépendantiste à tendance anarchiste se heurtera toujours à nombre de murs. J’en ai déjà cogné quelques uns. Car faut pas croire que j’ai pas essayé. On pourrait écrire une foutue thèse là-dessus. Ça te tentes-tu Dominique Malacort?
Je reconnais que le Québec n’est pas une terre accueillante pour le dessin satirique, notamment celui hérité des fondateurs d’Hara Kiri.
Là-dessus, Bourgeois a raison. Sur pellicules, on a eu les Gratton et les Bougon. On a bien quelques humoristes incisifs. Mononc’ Serge s’aventure parfois en musique dans ces eaux troubles. Mais côté illustration, nous sommes anémiques en la matière. Aprilus est-il le gars qui changera la donne? Impossible. Faire ma promo, c’est comme remplir un rapport d’impôt, ça m’écœure profondément. Cette inaptitude fait parti du package. Même accompagné d’un camarade apprenti-gérant, l’expérience s’est soldée avec le vol d’un concept de mon cru, par un éditeur bien gros. En mode séduction, on rampe et on fait le beau. Les gros sales, bien rodés au jeu, en profitent. Ils pillent, placent leurs proches et roulent des mécaniques si on a le malheur de s’insurger trop fort. Claude Robinson connaît la chanson. J’y ai dansé aussi.
Et puis des fois, on désespère un peu. On se sent inutile, tout simplement. On essaie de pas trop le montrer, pour ne pas décourager les potes, ceux qui se bagarrent encore. Au Québec, le courage, s’il vient à descendre sous le seuil viable, il nous viendra peut-être d’ailleurs…
« Entre ces peuples meurtris, sans États et parfois invisibles, existe une fraternité réelle. Je crois que le Québec peut donner de l’espoir aux Kabyles, car il a survécu à la Conquête. Mais peut-être que les Kabyles peuvent aussi apprendre le courage aux Québécois qui en manquent parfois. » – Karim Akouche
«Celui qui veut améliorer son sort (…) doit soulever la poussière avec ses pieds au lieu de la garder collée à son derrière.» – Boucar Diouf
Ce qui titille mon crayon…
L’idée de gribouiller Québec «l’imprenable» me chatouille. J’en suis de Québec. De la banlieue dortoir déculturisée comme disait Falardeau (La liberté n’est pas une marque de yogourt). Mais la bonne chose, c’était la forêt qui bordait notre maquette banlieusarde. La réserve d’eau potable de Beauport, les étangs gorgées de vie, les couleuvres, les tritons, etc. Ça m’a filé un coup de pouce. Ça m’a évité de trop m’intéresser aux tas de tôles sur roues et autres choses futiles. Québec donc. Pourquoi certains de mes amis d’enfance, des gars qui ont grandi dans le bois, des types sensibles à la nature, des pères avec le coeur sur la main, pourquoi annônent-ils aujourd’hui tout l’arsenal idéologique débile des radios poubelles? On causait du fameux tramway l’autre jour, des vieux chums et moi. J’en suis reparti boulversé. À la shop, forcément, quand on te farci l’encéphale de ces conneries radiophoniques à longueur de journée et qu’en plus, la vie te fait pas de cadeaux, eh ben tu finis par vomir ces saletés à qui mieux mieux. C’est pas marrant comme situation. J’aimerais poser un geste à ce niveau. Faire des dessins là-dessus.
J’aimerais aussi produire une série intitulée – un peu ironiquement – «sagesse rurale» inspirée par les gens d’ici, au Bas-St-Laurent. Les «ruraux». M’intéresser au monde que les politiciens qualifient d’ordinaire. Faire comme Reiser. Lâcher les politicards et me pencher sur la plèbe, pour le meilleur et pour le pire. Car c’est pas toujours joli au sein de la populace. Mais je peux vous dire que les matantes qui servent les cafés pisse-d’âne au Temiscouata, elles ont les yeux qui brillent et de l’amour à revendre. Ça c’est beau. Et aussi, ce brave gars qui travaille au Pétro-Canada de Rivière-du-Loup, celui qui essaie toujours de nous refourguer des billets de loterie et des palettes de chocolat passées date en usant d’un imparable humour…
Aprilus s’éternise et remet un oscar
Je ferai du ménage sur Aprilus.com. Alors que j’étais au Québécois, je ne m’en souciais plus guère. À l’occasion, j’y archivais du matériel. C’était au cas où!!! Les vieilleries qui s’y trouvent me font un peu honte. C’est là que je vois que je n’ai pas fait du surplace depuis l’époque du Journal Ensemble. Mon trait est plus agile, je surcharge moins. Chez Illustration Québec, ils m’ont dit : «style original, punché, lecture claire, a fait l’unanimité du jury».
Mais le plus important, c’est tous ces mots que j’ai reçus après m’être fait jeté. Ça vaut tout l’or du monde. Celui-là, l’extrait ci-dessous, c’est mon préféré. Rien que de savoir qu’une personne, au moins une, qui plus est, porte des ovaires – ma première expérience de censure m’ayant été assenée par des dindes se réclamant du féminisme – qu’une dame donc, ait saisi ce que j’espérais un jour pouvoir réaliser, eh ben juste pour ça, je suis comblé. Et qu’elle me le dise aussi joliment…
(…) Votre talent sera toujours de loin supérieur à vos censeurs (…) Ce que vous avez créé avec Dujardin tient du génie, rien de moins, tant vous visez dans le mille. Ne vous laissez pas démonter et ne déviez pas de votre route. Mon livre étant lui-même sous le coup de la censure, je vous assure que cela confirme la pertinence et la valeur du travail en cause. Dans le contexte vicié actuel, c’est là la meilleure des confirmations! Merci et mille fois bravo pour votre art, vos traits et votre regard à nul autre pareil !
C’est justement l’absence de tout compromis dans l’expression de votre perception de la scène politique qui rend votre travail redoutable. Et ça prend rien de moins que du génie pour produire une œuvre aussi puissante. Le courage ne vous fait pas défaut. Et le matériel d’inspiration abonde dans notre médiocratie de vendus et de baise-la-piastre. Bien sûr, ce qui vous arrive est chiant. Je vous considère comme le meilleur illustrateur que nous avons eu au Québec. Le plus grand. Vous êtes unique. Vous accomplissez ce que devrait être le rôle-critique de tout artiste: l’impitoyabilité dans le regard porté sur la société. Ce que vous faites à merveille. C’est dire à quel point le potentiel de l’art est puissant dès lors qu’il emprunte les voies de la résistance. – Suzanne Bousquet, auteure « déviante » mise à l’index.
Aprilus scelle (encore) son sort
Ce qui est ironique, c’est que je comptais me retirer tranquillement après mon article sur Legault. Je rêve souvent de me déconnecter. Ma famille en serait ravie. Mes abeilles, mon potager, le vent… Je vais probablement m’offrir une cure estivale et ensuite, on verra. Peut-être que les élections me mettront le feu. En attendant, je vous boucle prochainement cet article sur Legault (il sera peut-être moins étoffé que prévu car pour être franc, en ce moment, je sature un peu) et je vous filerai toutes les pointes de Brie (faites à partir des aphorismes du prénommé Albert).
Salutations!
★ Lecteurs, lectrices, j’espère que ça t’a plu ou autrement que ça t’as apporté un petit quelque chose. Tu peux visiter ma page de «DONS» (t’y trouveras un aperçu (nivelé au plus bas) de la valeur d’un billet comme celui que je viens de t’offrir). T’as même le droit de m’encourager! ★