Note : les images manquantes sont le fait de la censure dont j’ai été l’objet au Journal Le Québécois. Ça me fait encore trop suer pour les réinstaller.
À l’exception du dessin de la une et du texte qui l’accompagne, voici, du plus récent au plus ancient, la matière chiée dans le Journal Le Québécois par votre humble serviteur en février et mars 2017.
15 mars 2017- En route pour 2018
À droite, un patron bien gros, un mononcle renégat et gominé, un arriviste testostéroneux, un abject opportuniste au populisme facile. La chose n’est pas banale à l’aube de l’ère Trump. Avec Legault, c’est le statu quo à perpète consolidé par une horde d’affairistes de bas-étage. Pas grand chose à escompter de ce bord là.
À gauche, bien campé à Montréal, l’auteur du magnifique «Tenir tête» qui nous affirme être aujourd’hui à l’écoute de la plèbe, tout en brâmant, en duo avec son ami Will Prosper, que le Québec serait menacé par un vil repli identitaire digne des dérives de Geert Wilders dans les Pays-Bas… Comment ne pas être agacé en voyant l’ancien militant étudiant se garocher en politique, exactement comme l’aurait fait un vieux politicard de beige vêtu, pile au terme de la faussement démocratique et inclusive tournée Faut qu’on se parle? Qui plus est, il le fait en jetant l’anathème sur un monument tel que Parizeau! Oui, oui, Gabriel, faut que ça change! On connaît la chanson. C’était justement le slogan de Legault en 2012. Maintenant fiston, décontracte ton jeune scrotum gorgé de sève printanière car tes envolées lyriques augurent drôlement la convergence indépendantiste dont le Québec a désespérément besoin.
Gabriel Nadeau-Dubois. Voilà un brave garçon qui aurait dû consacrer son abondant jus de neurone à expliquer aux nouveaux immigrants dans quelle histoire nous les convions à nos nous rejoindre. Plutôt que de les infantiliser tout en ravivant les vieux complexes des siens, Nadeau-Dubois devrait leur raconter nos rapports avec les peuples premiers (mais sans zapper les bons coups, contrairement à ce que laisse transparaître son bouquin «gruyère» Ne renonçons à rien), notre lutte pour l’indépendance, notre langue qui s’érode chaque jour d’avantage, notre sécularisation en marche et, comme un digne héritier de la gauche, il devrait vanter les bienfaits collectifs de la laïcité, vecteur de paix sociale. Et ce, au même titre que la solidarité humaine et qu’un virage résolument écologique. Mais non! Fidèle à Québec Solitaire et aux vertueux petits censeurs staliniens de l’UQAM, le nouveau venu s’est attelé à semer la confusion et à cultiver la polarisation. Le tout porté par une surexposition médiatique radio-canadienne dont le Bloc Québécois, à poids égal dans le contexte fédéral, est bien loin de pouvoir se targuer. Pour ajouter à ce ridicule typiquement Canadien, Enquête a une fois de plus sévit avec un documentaire grotesque emmenant de l’eau au moulin de cette gauche régressive et sectaire, bien incapable de déceler ce que masque la généreuse «exposure» dont elle bénéficie. Cette pure marde journalistique aurait pu alimenter le scénario d’Elvis Gratton III.
Au centre, Lisée. Dégriffé, castré, éparpillé pour ratisser plus large. Mais à des années lumières de Lucien Bouchard, heureusement. Il faudra bien, pour reprendre Bock-Côté alors qu’il parlait du PQ, que Lisée cesse de donner des gages à ses ennemis et qu’il combatte ceux qui le combattent. Il ne gagnera rien à faire la danse du ventre devant ceux qui le méprisent.
Tout en bas, toujours plus arrogant, il y Couillard, le pyromane en chef, entouré de sa cour alléchée, souverain dans son brasier. Roi de soi et de tout ça. Bien qu’il en fantasme le désarroi prochain, à savoir aux élections de 2018, le pt’it Nadeau-Dubois, en s’invitant en politique, vient plutôt de refiler au roi un doux frisson au fond du caleçon.
28 mars – Keystone XL
Les Libéraux, avec ou sans poster boy, sont des fourbes.
22 mars – Printemps 2017
S’il-vous plaît Couillard, aide-moi à sortir de l’ombre, de cette obscure feuille de chou, de ce nid à radicaux. Censure publiquement mon dessin, je t’en supplie. Regarde, j’ai dessiné tes couilles. Elles sont bien violacées, jaillissant de ta jupe. N’est-ce pas intolérable?
Autrement, Josée Legault nous expose une belle vue d’ensemble de ce qui nous pend sous le nez, la monarchie du PLQ : http://www.journaldemontreal.com/2017/03/21/boite-a-surprises-ou-boite-de-pandore
12 mars – Les pointes de Brie (2)
Deuxième publication des Pointes de Brie au Journal Le Québécois. De bons mots présentés sous l’angle d’un bestiaire façon Aprilus.
Qui c’est Albert Brie?
Écrivain et humoriste québécois. Il a participé comme scripteur francophone à plusieurs médias. Il est notamment connu comme auteur d’aphorismes humoristiques et philosophiques salués par ses pairs. Albert est décédé le 27 octobre 2015 à l’âge de 89 ans.
« Un écrivain prodigieux, à mettre quelque part entre le vieux Montaigne et le jeune La Bruyère » - Jean Marcel
« Ses pensées précises et fines ont éclairé des générations de lecteurs. Ses traits, il les décoche en quelques mots qui lui suffisent à cerner une idée, une impression, un sentiment. » – Jean François Nadeau
« Si tous ceux qui parlent pesaient leurs mots, comme l’air serait léger ! » – Albert Brie
« La plupart des grands hommes sont considérés comme des lumières seulement quand ils sont éteints et les morts sont enterrés deux fois, sous la terre et sous les éloges ! » – Albert Brie
3 mars – À la mode de chez nous
Encore du religieux. Jusqu’à ce que ça nous sorte par les oreilles.
Cette fiction torturée, ce hippie cloué dégoulinant sa souffrance à l’Assemblée Nationale, dans les hôpitaux et dans certaines écoles publiques en région m’agace et c’est peu de dire. Mais en même temps, j’ai peur qu’en voulant trop pousser pour qu’il soit expulsé de partout une bonne fois pour toute, tout le reste s’effrite… Je parle de ces restants de volonté de sécularisation. Ces quelques malheureux confettis. Je serais même prêt à faire une «croix» sur l’embrouille, histoire d’avancer un peu. Mais bon, visiblement on préfère encore se prendre la tête avec ces bondieuseries ostentatoires. Foutues religions. Foutus placebos intrusifs de merde. Foutues fables. Si seulement tout ceux qui s’en réclament aussi bruyamment pouvaient se les carrer dans le fion une bonne fois pour toute.
16 février – Le kirpan à l’école, 11 ans plus tard
Onze ans après l’histoire du kirpan à l’école, nous pataugeons toujours dans le même merdier.
En 2005, dans la foulée de ce mélodrame, l’Union des Forces progressistes (avec Option citoyenne, l’un des géniteurs de Québec Solidaire), associait ma dénonciation des intrusions évangélistes dans les écoles inuites Québécoises à du racisme à l’endroit des inuits. L’humaniste, bien campé à gauche, que je suis fut bien ébranlé. Une petite histoire isolée, rien de bien grave, circulez, y’a rien à voir…
Voilà qui laissait entrevoir l’actuelle sclérose oppositionnelle de ceux que l’on associe désormais à la nouvelle gauche, régressive et individualiste, dès lors que l’on cause laïcité. Ces pauvres bougres se sont joints au concert d’insultes qu’aboient traditionnellement les multiculturalistes dogmatiques et autres bouffeurs de séparatisses, trop heureux de maintenir béantes les fractures de l’embarrassante province. Bousiller la sécularisation entreprise pendant la révolution tranquille est un moyen comme un autre. Nos ennemis ce sont jusqu’ici montrés fort créatifs et semblent avoir bien peu de tabous.
À la grosse Presse des Desmarais, on pousse l’indécence jusqu’à encenser le père Talyor. Voici donc ce vieil hibou couronné «personnalité de la semaine». Visiblement, pour La Presse, dans cet océan de cancres que serait le Québec, Monseigneur Taylor serait le seul intellectuel de calibre, le seul capable de nous expliquer ce qu’il faut penser.
À cela s’ajoute, hyperactivité de Couillard, le pyromane en chef de l’Assemblée Nationale. Notre Grand Schtroupmph Libéral qui, en campagne électorale, associait grossièrement ses fonctions politiques à celles d’un «bon père de famille», déverse aujourd’hui un flot d’huile sur un feu susceptible d’embraser le Québec entier. Accuser le PQ et sa charte d’avoir causé la tuerie de Québec n’est plus le fait de quelques illuminés surexposés médiatiquement comme Dalida Awada. Désormais, le premier Ministre du Québec entonne ce malsain refrain, sans le moindre scrupule. Comme irresponsable on ne fait guère mieux.
La neutralité et l’égalité qu’on dit vouloir protéger sont en fait moins bien respectées qu’elles ne le seraient dans un système où la même règle laïque serait appliquée à tous. – Daniel Baril
14 février – Les saveurs du mois
Deux commissaires rances, tout droit sortis d’outre tombe : Bouchard et Taylor (à l’envers sur le dessin). Les saveurs du mois. Ils sont partout : Le Devoir, Radio Cad’na, la grosse Presse aux Desmarais, partout. À croire qu’il n’y a que ces deux curetons multiculturalistes qui soient aptes à réagir au merdier qui nous tombe dessus. En fait, il ne s’agit plus que de réaction. Le père Taylor nous rassemble les ingrédients pour un conflit social.
12 février – Remède rural pour Sklavounos
Technique de castration avec un élastique Sklavounos :
- Utiliser l’élastique Sklavounos avec les veaux naissants ou les politiciens vicelards.
- Utiliser les anneaux élastiques dans les 12 mois suivant la date d’achat afin d’éviter qu’ils ne se rompent ou qu’ils soient mal ajustés. Les anneaux doivent être suffisamment résistants pour bloquer la circulation sanguine dans les artères et les veines. Dans le cas contraire, le scrotum va enfler.
- Amener les deux testicules dans le scrotum. Le muscle de chaque testicule cherchera à le ramener vers l’abdomen.
- Placer la bande élastique sur l’élasteur. Tenir ce dernier avec les doigts de la pince vers le haut. Fermer le manche de la pince pour distendre l’anneau élastique.
- Le veau (ou le politicien) étant tenu debout avec les deux testicules descendus dans le scrotum, étirer l’anneau et le faire glisser autour du scrotum. L’anneau est placé juste au-dessus des testicules (~ 0,5 cm) et non à la base du scrotum.
- Vérifier si les deux testicules sont immobilisés à l’extrémité du scrotum et que l’anneau est bien placé (figure 2). Dans le cas contraire, couper l’anneau avec des ciseaux et recommencer.
- Retirer l’élasteur.
- Les bandes mises en place avec les pinces de castration EZE ou Callicrate doivent être placées au même endroit. Pour plus d’informations, lire les instructions du fabricant.
Merci au Ministère de l’agriculture, de l’alimentation et des affaires rurales de l’Ontario pour la méthodologie. Celle-ci venant de la province de la capitale Nationale Canadienne, les Libéraux seront ravis.
9 février 2017 – Des défis pour les extrêmes
Y’a t-il de la place pour la satire au Québec? Faut-il se fier au nombre d’épais qui chantent au 1er degré Les pauvres de Plume ou Ça c’est d’la femme de Mononc’ Serge? Faut-il se fier aux réactions hystériques que celle-ci est susceptible de susciter?
4 février 2017 – Les chiens de garde
C’est grave comme il s’en dit des niaiseries en ce moment. Ça part dans tous les sens.
En passant, désolé pour le coup de blues qui teintait mon dernier texte. Falardeau m’aurait lancé la même chose que ce qu’il a un jour répondu à un Yvons Deschamps en plein creux de vague : «Si t’es fatigué, va te coucher!»
★ Lecteurs, lectrices, j’espère que ça t’a plu ou autrement que ça t’as apporté un petit quelque chose. Tu peux visiter ma page de «DONS» (t’y trouveras un aperçu (nivelé au plus bas) de la valeur d’un billet comme celui que je viens de t’offrir). T’as même le droit de m’encourager! ★