Hara Kiri

novembre 13th, 2020
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Voici un récapitulatif, tout en dessins, de ma glorieuse carrière. Quelques mots d’abord afin d’expliquer pourquoi ce Blog est devenu intenable. Tripes sur table! Si ça te fait chier (ça peut se comprendre), passe tout de suite aux dessins (pour peu que ça t’en aies envie). T’as qu’une chose à savoir fiston, le Blog se termine ici!

Je serais tenté d’étaler sur des kilomètres tout ce qui m’a siphonné, les trahisons, les déceptions, le bruit des silences (parfois complices)… Mais ce serait alors allonger la marinade de mes passions tristes. Si Aprilus s’est longtemps complut dans la marge, l’époque appelle désormais à la prudence. Aujourd’hui, faut avoir la couenne dure et le portefeuille garni pour crayonner façon Charlie. Au menu : insultes, menaces, doxxing, taggage, censure, poursuites – et même, coups, incendies, fusillades, égorgement, décapitation… Les risques sont réels. Surtout quand t’as ni webzine, ni canard, ni éditeur. Surtout quand t’es seul.

L’une des choses les plus sympas qu’on m’ait dite c’est « tu fais peur avec ton talent ». Mais le revers de cette médaille c’est que même les adeptes se font discrets. Ils ont la frousse. Alors imagine les tièdes! Par contre, ceux qui détestent se lâchent lousse…

Aprilus, Charlot-pays, laïcard et franchement indépendantiste

J’sais pas si t’as remarqué, mais côté Charlots, y’a pas foule au Québec. Ici, on a des caricaturistes « bon enfant ». Des Geluck. Au pays des clochers, cherchez pas de Choron, de Cavanna, de Reiser, de Charb, de Siné, de Riss, de Cabu, de Luz…

Goldstyn, alias Boris, à l’Aut’ Journal, y va parfois d’un truc pimenté, fort de son immense talent. Sinon, de l’aut’ bord de la barricade, au «nouveau Devoir», on a Godin qui ne s’embarrasse pas de tabous quand il s’agit d’avaliser les fantasmes de l’extrême gauche. Tout comme Aislin, du Montreal Gazette, tiens. Et pis t’as les habitués de la fachosphère de gauche, ceux de l’ombre, une poignée de consanguins idéologiques qui proutent, full safe, en vase clos.

Une dernière saleté pour la route.

T’as même des patriotes de mes deux qui ne se contentent pas de t’ignorer mais qui te plantent pour un gag (du genre élémentaire à capter), quitte à bêler en stéréo avec un collabo diffamateur, intimidateur et menteur. Ce genre de justiciers au grand cœur ne se sont pas risqués à condamner ce qui ressemblait à un appel au lynchage d’Aprilus, avatar derrière lequel se trouve un type, une famille… À croire que nos chevaliers de la liberté méconnaissent les méthodes de l’autre meute.

En fait, c’est justement parce qu’il existe des Aprilus que le combat à l’encontre du racisme doit se poursuivre, et tout le monde ensemble. Blancs compris.

Naf-Naf Bérard

DÉLIRANT, ISN’T ? Je t’épargne les autres couches de bêtises…

En ces temps sur-judiciarisés, c’est chaud de défendre (ou pire encore, de faire tourner) un Charlot de la colonie. À la limite, c’est plus safe de faire circuler l’exotique et authentique Charlie Hebdo. Bref, ce sont eux – et les silencieux – qui auront eu raison de ma motivation. Mais comment les blâmer? Plusieurs sont relativement bons et utiles à l’Indépendance. Aprilus, lui, n’aura jamais su s’extirper du bac à sable pour aller gambader avec les «grands». Il ne lui restera plus qu’à grincer des dents lorsque les vertueux patriotes, ceux bien propres, qui ne tripatouillent pas le caca, iront à l’assaut des «méchants», de tous ces coupeurs de langues qui tapent la trail aux coupeurs de cous. Lecteur, ne t’inquiète pas de ma disparition, t’es entre bonnes mains.

Naf-Naf Bérard, lui, continuera d’être traité avec déférence. Nic Payne lui tendra le micro, Steve E Fortin l’oreille. Il pourra, en leur compagnie et en présence d’invités full respectables, promouvoir ses p’tits livres bons chics bons genres. TVA continuera d’exhiber son goitre pileux et ses naseaux encombrés. Et sans gêne aucune, il continuera à distribuer en coulisses son insulte préférée : «raciste», alors que son pitbull Gorlo affutera sa hache et excitera sa meute de fous furieux…

Tu vois compère Bouseux, camarade Tout-le-monde», Moins-que-rien, les diplômes et le réseau excusent tout! Projecteurs donc, sur ce juriste bully qui s’élance maintenant à l’assaut de la Loi 21 – tenez-vous bien, au nom de la Fédération Autonome de l’Enseignement (FAE)… laquelle procède contre l’avis de 77,75% de ses membres! Gens de la plèbe, crottés, sous-éduqués, punks à chiens, à défaut d’Aprilus, pour rigoler, il vous restera Bérard.

Hara Kiri

Jouer à Aprilus c’est cultiver un malaise. Tu files mal de passer sous le radar, de ne pas gagner un rond, mais en même temps, tu savoures ta liberté. Quand tu te retrouves exposé et qu’une déferlante de fumier s’abat sur toi, la solitude t’accable, la peur et les doutes te grignotent. C’est mauvais pour la santé, la famille, le travail, les finances, etc. Aujourd’hui, t’as plus le droit à l’erreur, même si t’es personne! Pour faire court, l’époque m’écœure. Surtout, chu fatigué d’être isolé, hors de la chasse-gardée des valeureux patriotes et des Charlie de supermarchés. Je t’avoue que je me suis fais violence pour joliment boucler la chose et commencer à faire un peu de ménage sur ce foutu site. Voilà pourquoi recentrer sur la tribu, la famille, m’occuper de mon père proche-aidant, de ma mère Alzheimer, de mon chiot, me fera le plus grand bien… Nous fera du bien. Car l’aventure Aprilus fait flipper ceux que j’aime.

Bon, c’est dit. Maintenant, pour ceux qui m’ont soutenu, voici un petit voyage dans le temps. Ça ne m’arrache pas la gueule d’affirmer que je pense que j’étais rendu « pas trop mauvais ». De 2012 à 2020, je t’invite à découvrir la genèse d’Aprilus.

Merci aux amateurs!

Qui l’eut cru? Ce brave petit catholique s’est muté en mécréant, raciste, scatophile, mangeur de fœtus…

L’Aprilus larvaire

Des petites bêbêtes, naturellement du genre de celles qui répugnent, des batraciens, reptiles, rongeurs…

4ème année du primaire. Rouki était un elfe de triton vert que je gardais en terrarium…

Par la suite, les hormones, les films d’horreur, Franquin, puis Reiser et Falardeau ont changé le ton. Je vous épargne les dessins de l’époque, notamment les aventures d’Hector le crapaud sanguinaire, Lucien le viellard zombie, Robert the Killer lips, etc. Quoique mes vieux potes apprécieraient…

Journal Ensemble

Au-delà des bouts de papier, «l’illustration en tant que métier» s’est taillé une place autour de 2009, via un livre jeunesse pour le Club des Débrouillards Réunionnais. De retour au Québec, j’ai été invité à me joindre au défunt Journal Ensemble (qui me doit d’ailleurs une belle cagnotte dont je ne verrai jamais la couleur). La plupart des dessins faits pendant cette période sont médiocres. J’en ai viré la plupart du site.

Charest; les «deux mains sur le volant», disait-il en avril 2012 – Journal Ensemble
Janvier 2012 – Journal Ensemble
Plan Nord, Printemps érable, etc. – Juin 2012 – Journal Ensemble

Blog Aprilus, les débuts

J’ai démarré le blog, pour le plaisir de partager et pour m’affranchir de toute contrainte. Pour jouer au Charlot. La plupart du temps, je suis gêné de revoir ce que j’ai produit durant cette période. C’était pas au point.

L’interminable règne – Août 2012
Août 2012
Il fut réélu. – Août 2012
Vous reconnaissez Jean D’amour? Cet homme incarnait tout ce que j’exècre en politique. Au terme de ces élections, il fut réélu. Premier dessin franchement «gras publié». – Août 2012
Septembre 2012
À l’époque j’écoutais régulièrement l’émission Là-Bas si j’y suis (sur France Inter, bannie depuis). Ce dessin «pédagogique» s’inspire d’une série d’émissions sur l’exil fiscal et la novlangue. J’ai souvent le nez dans ce qui se passe en France puisque c’est ma seconde patrie. J’ai décidé de te le réchauffer en raison des mots que j’y ai accolé. Ceux qui veulent attribuer des certificats de pureté d’ADN pour que nous puissions recourir à certains mots seront offensés. Ils ne comprennent ni l’ironie, ni le recul historique. Ce sont des cons. – Octobre 2012
2012

À Bâbord!

À Bâbord! C’était une incursion dans le monde du publi-reportage QS pour arrondissements boboïde Montréalais. L’essentiel des dessins retenus tapaient sur le PQ. Jamais rien de rude sur QS. Je les ai quitté pour sortir de leur foutu cadre.

Je fessais sur le PQ, alors forcément, À Bâbord! a adoré… J’aime pas les indépendantistes complexés, les tripatouilleurs, les tièdes, ceux qui branlent dans le manche. Août 2012
J’ai revisité ce dessin plus tard et lui ai ajouté ce titre : Des caves qui se valent! Quelque part en 2012, gratuitement, comme toujours. Aujourd’hui, on pourrait ajouter des antifas et des bobos avec les culs-bénits.
Idle no more – Un peu trop «convenu», mais bon, c’est ce qu’appréciait À bâbord! Par contre, le Stifine Harper me fait toujours rire. J’étais fasciné par l’inexpressivité du gars. – 2013
Pétrolia, Anticosti, PQ, ça m’avait fait chier… Février 2013 – À Bâbord!
Réforme de l’assurance emploi – Janvier 2013
J’ai ajouté «Automne 2015» à la demande d’À Bâbord!

Retour au Blog

Obsolescence programmée – Janvier 2013 – Blog
Janvier 2013 – Blog
Mer adipeuse – Février 2013 – Blog

BD (ou extraits) larguées sur le Blog

Le Maraîcher Masqué… inspiré de Donald, un ami maraîcher.  Ci-dessous, la 3ème de 3 planches avec ce personnage, pas la meilleure en terme de gag, mais j’aime bien les dessins, la p’tite dame…

Les couilles de terre. 2ème de 3 planches. Une 4ème devait être faite mais j’ai laissé tombé l’affaire. Cette BD devait figurer dans une revue satirique que nous aurions appelée Tabarnak! Projet avorté.

Les aventures de Stifine, fieffé pétrophile. 4ème de 4 planches mettant en scène un Stephen Harper venu de l’espace (dans un suppositoire géant) car rejeté par les siens.

Pastiches…

Toujours pour ce même projet de revue, nous avons envisagé produire des photo-montages et des pastiches de pubs façon Hara Kiri… En voici un :

En ruralité, rien n’est plus simple que de mettre la main sur un rumen de mouton…

Le Québécois

Puis vint Le Québécois. À partir de ce moment, je crois que j’étais, du point de vue de la technique, plus mûr. Au départ, toujours cette manie de surcharger, d’en mettre le plus possible, d’incorporer un max d’idées – pour bien montrer que j’avais abordé le sujet en tenant compte d’un max d’angles. En réalité, faut pas chercher à faire le malin… Simplement, se donner du plaisir, rigoler. Aprilus est graduellement devenu plus digeste – il me semble. Le coup de crayon, plus sûr. Toujours sale et nerveux, mais plus vrai, plus spontané. À quelques dessins près, je n’ai pas honte du stuff que j’ai publié dans ce webzine. Mon premier texte illustré à «plutôt bien tourner» s’intitulait «Moi raciste? Fuck you!» 10 ans plus tard, nous marinons toujours dans le même merdier…

Ci-dessous, la BD Kwebek 3000. J’en suis toujours satisfait. On y découvrait les deux derniers «nègres blancs d’Amérique» (bien bleus, car la négritude qu’évoquait Vallière n’est pas qu’une question de mélanocytes) au fond d’une fosse dans un parc animalier de l’an 3000. J’ai réchauffé ces deux personnages en quelques occasions.

Patrick Bourgeois me disait que je ne serais jamais trop trash pour Le Québécois… AH AH AH!
Avec un texte intitulé «Faut qu’on se parle, vraiment?». Mais qu’est-ce que Martin Aussant est allé foutre dans cette galère? – 2017
J’avoue qu’au départ, la tête coupée était celle de Trump. Le dessin était prêt avant le dévoilement des résultats… Merci Photoshop.
La folie communautariste…
Martine Ouellet et l’Establishment…
Steven Guilbeault, l’écotartuffe.
Tel père tel pitre. L’avion, c’est un clin d’œil à Falardeau, pour ceux qui connaissent l’histoire…
Un ami FB m’a dit n’avoir jamais rien vu d’aussi trash. Je suis flatté. On y pense à deux fois avant d’en larguer un comme ça. Plusieurs sont montés aux barricades pour le défendre, notamment au sein du PCQ, je les en remercie.
C’était pour accompagner le Manifeste de l’Aut’ gauche sur le site du Journal. À partir de ce moment, la quasi totalité des agressions que je devais subir provenaient de la gauche multiculturaliste.
Le seul de mes dessins qu’aura bien voulu faire tourner L’Aut’ Journal
L’aile gauche du PLQ

Quand Trudeau fils s’est mis à mettre au rencart l’honourable Stephane Dion, le géniteur de la Loi sur la Clarté, je me suis bien bidonné. Ce sale roquet qui jouait au vertueux était un très petit politicien. Un politicien bien conventionnel. J’aime bien ces dessins, notamment les expressions du roquet.

La grande dérape, c’était quatre planches longues à chier. À chaque gros billet c’était des jours de travail et des nuits en pointillés. Cette fois, vous retrouverez les bestioles de l’Aprilus juvénile… Plus lourd en texte, certains aiment moins pour cette raison. Si j’avais du temps à perdre, je réécrirais certains passages. Je vous colle les deux dernières planches.

Le taon

La parenthèse Le Taon a été chouette. Un belle gang, vraiment. On rêvait de la même chose; un zine satirique québécois, dans la tradition Hara Kiri. Seulement deux numéros PDF, une somme considérable de travail. Sans lendemains.

La censure

J’ai été tassé du Journal Le Québécois en raison d’un billet réalisé en collaboration avec Philippe Dujardin, un homme pour qui j’ai une grande admiration. Ce billet intitulé «Ceux qui hurlent avec les loups», j’en suis toujours fier et j’estime qu’il fessait dans le mille. Pour être bref, le p’tit rédac’-chef détestait Dujardin. P’tit penchant antifa, fort peu Charlie (il avait tourné en dérision le Journal décimé par des islamistes), le p’tit castriste a flanché. Patrick Bourgeois a abordé la chose avec une déconcertante désinvolture. Encore aujourd’hui, ce salopard me retourne l’estomac. Seul Pierre-Luc Bégin a eu les couilles de maintenir le contact – tout mon respect donc.

À noter, je dessinais gratos pour ce webzine. Jamais reçu un rond du Journal Le Québécois. Si vous vous voulez les encourager, ils vendent des camisoles «Liberté» et des t-shirt «Falardeau»…

Pour avoir partagé ce billet, Roméo Bouchard a consolidé son statut de tête de Turc de Gorlo et de ses suiveux. Monsieur Bouchard est l’une des rares personnalités connues a avoir osé partager mon travail, et ce même s’il n’est pas spécialement adepte d’humour trash. J’en suis immensément flatté. De la même génération, un bonze de QS, Paul Cliche, s’est plaint de notre pamphlet… au PQ! Comme si le parti était responsable de cet ignoble duo comportant un dessinateur «scatologique». Assez révélateur!

Les fascistes de gauche passent plus souvent sous le radar Radio-Canadien que leurs homologues de droite…

Je soupçonne Zanetti d’avoir pleurniché en coulisses contre notre article. Le député Zanetti était aussi chroniqueur au Journal… Sans panache, il y faisait de la pub pour QS. Le philozouf s’est illustré en piétinant la volonté populaire ainsi qu’en se vautrant dans l’infamie lors de la commémoration des attentats de la Grande Mosquée de Québec. Pour moi, c’est un Jean d’amour de gauche, un collabo à barniques.

Philippe Dujardin, mon partenaire dans cette aventure, c’est une tête bien faite. Un homme viscéralement à gauche. Une gauche non imprégnée de thèses étazuniennes. C’est un homme libre qui n’est pas colonisé des neurones, un vrai patriote qui nous est venu de France. Comme Charles Hindelang (le français joué par Frédéric Gilles dans le film Février 1839), c’est mon frère. Ça me troue le cul de voir ces hordes de chroniqueurs abjects grassement payés, alors que Dujardin nous délivre gracieusement et presque quotidiennement des perles sur FB. On le bassine souvent avec son militantisme au sein du Parti Communiste Québecois en tentant de le dépeindre en rouge nostalgique et en usant des stéréotypes d’usage. C’est complètement débile. J’ai fait de belles rencontres (virtuelles) au PCQ. Là-bas, on a osé défendre mes dessins, même les plus baveux. Le PCQ, c’est avant tout un espace de brassage d’idées. On n’y trouve pas d’indépendantistes tièdes. Aucun candidat ne se présente aux élections et le dogmatisme est loin d’y régner (contrairement à ce que l’on observe chez QS).

Une perle exhibée par Dujardin : «Je pense que collectivement, on est rendu à l’heure où ensemble, on doit reconnaître que peut-être, il faut arrêter de se faire du mal ou de faire du mal à nos concitoyens» – Manon Massé (2020) expliquant pourquoi le blasphème est à proscrire. Alors non, on n’est jamais trop rude avec les «escrocs de l’islamophobie»… Certains droits ont été acquis durement, il nous faut les défendre.

Quand on parle d’indépendance, Dujardin dispose d’un redoutable instinct de stratège (forcément, ça le fera chier de me lire) et il a tout l’arsenal requis pour coller dans les naseaux de ses détracteurs le recul historique et sociologique qui leur fait défaut. Qui plus est, l’homme maîtrise admirablement la langue du pamphlet et il est imprégné de la tradition satirique. Nous avons les mêmes références en la matière; celles de «l’Ancien Monde», comme celles du Québec. Enfin, Dujardin a le don de me faire sortir les griffes, comme en atteste le Couillard qui suit (le doigt d’honneur et l’air sadique, c’est lui) :

Dans la foulée de la censure de «Ceux qui hurlent avec les loups», Carlo Mosti a également éjecté cet autre job à 4 mains réalisée avec Dujardin; un article intitulé «Celui qui nourrit les loups». Vous imaginez? Le journal qui jadis avait publié «La lettre à Ryan» de Falardeau censure un pamphlet sur Couillard! Mais peut-on être trop dur avec Couillard? Par la suite, quand j’ai commencé à m’énerver sur FB, Mosti a jeté tous mes billets aux ordures puis m’a barré.

Reprise du blog

J’ai beaucoup tapé sur la gauche régressive à partir de mon éviction du Journal Le Québécois. Après avoir saigné mes brakes sur le cas de Mosti et de Bourgeois, le premier billet fut toutefois consacré à la CAQ…

Le nationalisme de la CAQ, c’est bidon.
On aurait pu dédier celui-là au recteur de l’Université d’Ottawa, Jacques Frémont.
Je rigole de voir certains valeureux patriotes papoter sur le sujet. Je relève le racialisme ambiant depuis longtemps… Mais vraisemblablement, je ne suis pas assez propre.

Les dessins qui suivent sont extraits d’un texte intitulé Les intrus, sur les penchants intersectionnels d’une certaine gauche québécoise. De nombreux parallèles avec la biologie (ouaip, je suis biologiste), notamment avec les espèces exotiques envahissantes (à savoir, les idées provenant des campus Étazuniens, des idées dont QS est l’un des principaux vecteurs au Québec)…

Le gecko orange, espèce exotique envahissante.
C’est que ça se reproduit ces saletés. Au moins aussi vite que la carpe asiatique.
Comme l’agrile du frêne, le gecko orange débarque dans la région de Québec…
Extrait : «Le microbiote peuplant le substrat québécois fait preuve de mémoire collective et tend à rejeter les usurpateurs qui manœuvrent pour éroder sa singularité (…) Comme le bacille de la peste, les geckos oranges risquent fort de s’enkyster et d’entrer en dormance – jusqu’aux prochains relents fécaux émanant du sud.»

Ce qui suit accompagnait une texte de mon cru intitulé «Les eaux troubles de la gauche». Également, des parallèles avec la biologie. C’était juste avant le premier confinement.

Extrait : «Il se tiennent en rangs serrés, terrorisés à l’idée de penser par eux-même et d’être jugés par les leurs (…) le banc permet d’échapper à une «idée» de passage, (…) il fragmente les populations, neutralise l’énergie et détruit les ambitions de l’ensemble (l’écosystème, pour rester dans les analogies marines)…»
Extrait : «…ce qui n’est pas pour déplaire aux grands carnassiers fédéralistes, ceux qui trônent tout au sommet du réseau trophique (ensemble des chaînes alimentaires)».
Extrait : «(…) les bancs décérébrés nagent, pathétiques, dans le même sen».
Extrait : «Biotopes – Au fond des abysses les plus obscurs, l’obsession de la «notion de race» (remise aux goûts du jour par les idéologues intersectionnalistes), alimente les ferments de la discorde alors qu’elle revêt des atours bon chic bon genre en surface, au cœurs des récifs clinquants».
3ème case, en référence aux aisselles de la député Dorion. Pitreries…

J’ai aussi eu l’occasion de collaborer avec l’infréquentable professeur François Doyon, également un ancien d’À Babord! Voilà un philosophe qui ne m’a pas aidé à me faire des amis. L’homme est intense. C’est un «immense provocateur» qui mène une existence en dents de scie (on va se comprendre) – c’est pourquoi j’ose croire qu’un coma (sur FB) lui ferait aussi le plus grand bien. Contre vents et marées, j’aime l’infâme professeur pour son implacable scepticisme, son athéisme brûlant et son amour de Nietzsche (dont il a su m’imprégner). Doyon a aussi la fièvre de l’indépendance et de la liberté, ce qui me plaît d’emblée. Entre frères de lutte, en terre de dominés, on s’offre parfois des mots durs sur les nôtres. Ils le méritent. La vérité, Doyon la cherche d’où qu’elle émane; pas de cloisonnement droite-gauche et c’est très bien. C’est aussi ce que m’a appris Proudhon l’anarchiste. Ensemble nous avons mis au point une procédure redoutable. Je mettais la table et le professeur jouait du bistouri, armé d’une langue sobre mais redoutable, le tout pimenté de dessins incisifs.

Doyon est un adepte sincère de mon travail, l’un des seuls à avoir eu les gonades qu’il fallait pour le diffuser (et le rediffuser). Moi, les marioles qui viennent me dire «fait ci ou ça», «ce serait drôle si», mais qui jamais n’osent faire tourner, c’est pas souvent que je les exauce…

Doyon a aussi été l’une des rares plumes, à se dresser à mes côtés chaque fois que la marde me tombait dessus. Enfin, comme Dujardin (avec qui il a réussi à se brouiller), Doyon a cette faculté de me crinquer. Brasser des idées avec lui est donc un grand plaisir.

Ensemble, nous avons cuisiné certains de ses collègues philosophes, des coquilles vides surexposées, notamment les deux rigolos qui suivent. Le premier, Celui-dont-on-ne-prononce-plus-le-nom, se perçoit comme un Boba Fet chasseur de fachos (je te jure, c’est lui qui le dit)… Roi du doxxing et de la mauvaise foi, il sort les éléments de leur contexte pour mieux tordre le réel. L’important c’est de conforter ses croyances et celles de ses suiveux, quitte à bousiller des vies. Bien souvent, celles de gens modestes.

Le second (comme le premier), était un autre «expert» patenté de gauche, champion dans l’art de relativiser les dérives islamistes. Notez bien l’usage de l’imparfait : l’Anarchopanda est disparu du décor pour cause d’allégations de «frottage»… Trop puissant de voir Gorlo s’en distancier!

Oups, c’était un kamikaze…

Doyon et moi avons commis ensemble deux billets sur un sujet extrêmement sensible; les minorités sexuelles. C’était un terrain miné. Malheureusement, je crois que peu de gens se sont donnés la peine d’aller au-delà du titre du premier article. Doyon apporte pourtant de nombreuses pistes de réflexions pertinentes.

Ci-dessous, une œuvre inédite réalisée spécialement pour l’infâme professeur Doyon. Il en a fait un t-shirt (ce qui m’a fait grand plaisir) :

L’ancien pote de Gorlo, aujourd’hui renié. Mais pourquoi donc?

Moi aussi, je me moi…

Sur le blog, j’ai aussi donné dans le personnel. J’y ai pleurniché et ça me gêne aujourd’hui… Mais parfois ça donnait de bons trucs :

La mort de mon chat Crochet, texte et dessins… Il était cool ce matou Réunionnais. Plusieurs semblent avoir apprécié.

Mon ancien propriétaire, le top predator, terreur des coyotes, hermines et des chats.

Réflexions sur une amitié érodée par le temps et les évènements. À partir d’un ouvrage de Michel Onfray. Quelques bons dessins accompagnaient ce texte.

Laïcité

En 2015, sur le thème de la Laïcité, j’ai produit une trentaine de planches pour le livre d’une persônnalité publique… qui m’a ensuite largué. Absence de contrat, naïvement. La confiance et l’admiration, simplement… Ironiquement, quelques mois plus tôt, au lendemain des attentats contre Charlie Hebdo, larmoyante, elle me remerciait, de ne pas la lâcher, de ne pas céder à la peur. Je devais me préparer, disait-elle, à aller à TLMEP (ce qui me pétrifiait) et à rejoindre les colonnes de Charlie Hebdo… Charb, l’un de mes héros, devait même signer la préface de ce bouquin avorté. Il a été fusillé par les frères Koachi.

J’ai fait tourner quelques uns de ces dessins dans Le Québécois mais la plupart n’ont jamais été diffusés. Certains ont moins bien vieilli. Quelques-uns sont ici diffusés pour la première fois. L’un d’eux a été retapé pour l’occasion.

Ci-dessus, Une concoctée pour présenter dans Le Québécois quelques-uns de ces fameux dessins…
Critiquer ou rire des dogmes chrétiens est sans danger. De nos jours…
Se pencher sur l’Islam est plus risqué. Je me suis pris pas mal d’insultes avec celui-là.
Les monothéismes méprisent le corps, la romance, l’amour, le sexe…
Certains gôchistes fustigeant le patriarcat sont aveugles lorsqu’il s’agit de l’Islam.
(…) l’islam revendique clairement l’universalisation de sa doctrine et, comme je suis concerné et que je ne suis pas antisémite, homophobe, misogyne, phallocrate, belliciste – des « valeurs » selon nombre de sourates du Coran, il est en effet plus à craindre. – Michel Onfray
Benoit XVI versus Raël
La sexualité érigée en monstre.
Pas vrai les féministes 2.0?
Dans son livre La grande illusion, Daniel Baril propose des explications quant à cette manie qu’ont les croyants à s’auto-violenter. Darwin avait pavé la route…
Des écoles financées par l’État…
Ça gargouille fort au sud de nos frontières.
Le Maire La-la Tremblay…
Y’aura bien quelques biologistes pour rigoler…
Le protégé de QS
Le délire de l’islamophobie… Aujourd’hui, celui du racisme systémique québécois
Les pauvres gamins qui naissent dans ce genre de tradition…
En terme de bêtises, les bouddhistes sont capables! Au lendemain du tsunami qui a dévasté l’Indonésie en 2004, le Dalaï Lama en a servi une du calibre de ce qu’ânonne mon personnage ci-haut.
Relève la même chose pour l’islam… et t’es un islamophobe, un raciste…
Les croyants s’infligent bien des tortures… On peut en rire?

Les pointes de Brie

Projet crevé dans l’œuf. Un autre (je ne vous les raconte pas tous)… Je comptais illustrer les aphorismes d’Albert Brie en piochant dans le règne animal. J’avais même coupé le sulfureux suffixe «us» pour signer April, histoire de me donner une chance… J’en ai fait tourner quelques-uns dans Le Québécois.

Merci à mon ami J.F. Coutu d’avoir cru en moi et d’avoir tenté de vendre la chose. Merci camarade de m’avoir accompagné et encouragé toutes ces années!

Et puis, j’ai remis le suffixe car de toute façon le monde s’en foutait…

Miki & Riki

Inspirés de deux petits racialistes ruraux de gôche. Je les ai créé suite à une prise de bec autour de la censure de Kanata et de Slav : incapacité débilitante à confronter leurs idées, réflexes de repli en safe-space, mépris des gens ordinaires, etc. Typique de cette néo-gauche dégoulinante d’intersectionnalisme. En région, ce genre de guignols contribue à ce que les greffes ne prennent pas toujours facilement (comprendre : les nouveaux venus au bled peinent à se tailler un place). Ils tentent de définir ce que devrait être l’écosystème culturel. Je leur ai consacré 3 ou 4 billets de Blog, dont une lettre qui était plutôt bien.

Première apparition de Miki.

Ci-dessous, leur ultime apparition sur le Blog : Miki & Riki font chier le peuple. Aprilus a pris du galon…

Note : J’ai ajouté 2 autres dessins à cette BD pour étirer un peu la sauce…

Les derniers moments du blog

Avant le trépas, Aprilus aura été en mode réaction. Avec quelques amis, nous avons répondu comme il se doit à un certain juriste bien pédant… Ne grattouillons pas trop la chose. Le gars n’est qu’un symptôme de l’époque. C’est cette dernière qui m’indique la sortie.

La légende du dessin de droite faisait directement allusion au dessin de Ricochet.

Pour finir en beauté, plutôt réchauffer ma dernière BD. Car elle est très bien.

L’art communautaire & Cie…

À travers tout ça, il y eu des incursions dans le monde de l’Art communautaire. Merci à Dominique Malacort pour l’initiation! Non-exhaustif, je colle ici quelques trucs…

Bourse avec l’école spécialisée Joseph-Paquin. La fin du projet a été court-circuité, du moins pour un temps, par le premier confinement. La vidéo (conçue avec une dame du milieu) témoigne de l’avancement des choses à ce stade ainsi que de la méthode. Nous avons ensuite pu mener le projet à terme. Veuillez excuser le «ça va bien aller» au terme du clip.

La gang du Centre Le Vallon en Outaouais. Des «décrocheurs» qui raccrochaient d’aplomb. Ce projet fut une expérience mythique et immensément gratifiante.

Récits du terroir : réalisation d’un album BD avec des jeunes de 3 communautés. Merci Amélie Brière!! Description ci-bas, avec la 4ème de couverture…

Le dessin, trop puissant, est de ma fille…

Souvenir du Chœur de la Résistance, projet orchestré par la grande et héroïque Dominique Malacort.

Performance devant la Forge à Bérubé, Trois-Pistoles

Théâtre d’action, de sensibilisation et d’éducation populaire (2013-2014) :

En partenariat avec le comité Préjugés de l’Alliance pour la solidarité et l’inclusion sociale du Bas-Saint-Laurent, les actions artistiques visent à démystifier les préjugés véhiculés à l’égard des personnes en situation de pauvreté et à rejoindre les acteurs des milieux communautaires, économiques, politiques ainsi que la population en général dans la MRC de Rimouski-Neigette.
Un autre projet de mon hyperactive amie…

Saute-Moutons, le Trio d’enfer… Un spectacle qui aurait dû cartonner et circuler d’avantage. Notre récit était génial, drôle, mordant et ancré dans le Québec. J’aimerais un jour mettre ça en BD… Mais là, comme je t’ai dit, j’ai la flegme et j’ai pas envie de téter qui que ce soit pour refourguer mes bricoles. Et pis Fred Dubé et Naf-Naf m’ont dit que j’étais un raciste sans talent… Putain d’époque.

À la Forge à Bérubé, Trois-Pistoles

Bref, le monstre, ce n’était que ça…

Terminons sur les mots de Brie…

Et puis, MERCI François (1), François (2), Philippe, Antoine (1), Antoine (2), Cynthia, Chantale, Suzanne, Guy, Anthony, Marie-Élaine, André, Yves, Daniel, Jean-François, Annie, Dominique, Douce, Roméo, Géronimo, Alain, Michel, Mike, Ian, Marie-Andrée, Ronald, Carl, Christian, André-Jean, Daniel, Clarence, Ben, Robeûrt, Mireille, Vincent, Ophélie, Martin, Sébastien, Luc, Gaétan, Jérôme, etc., etc.

★ Lecteurs, lectrices, MERCI d’être là. J’espère que ça t’a plu ou autrement que ça t’a apporté un petit quelque chose. Tu peux visiter ma page de «DONS» (t’y trouveras un aperçu de la valeur d’un copieux billet comme celui que je viens de t’offrir). ★

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