Un intérêt pour la «dérape»

octobre 28th, 2013
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3fachos aprilus

Fachos et gourous – Repères brouillés

En chœur avec le gros Couillard, Amir et Françoise célèbrent aujourd’hui le passage du DROIT À LA DIFFÉRENCE (fondement de la démocratie – fût-elle capitaliste, dixit Éric Hazan) à la DIFFÉRENCE DES DROITS! Une vision, on ne peut plus nombriliste.

En plus de transformer les intégristes de tout poils en martyrs, ils pavent la voie aux droites les plus obscures. Ces dernières ne rechignent pas à détourner les enjeux de la laïcité pour satisfaire un fascisme larvé. Avec cette gauche poreuse à l’individualisme, pataugeant dans la jurisprudence canadienne et brouillant à ce point les repères, il ne faudra pas s’étonner de voir apparaître des monstres semblables à Marine Le Pen. Un monstre auquel certains tenants de la laïcité «ouverte» voudraient associer le PQ…

Marine, le nouvel emballage du Front National français, ne s’embarrasse plus des étiquettes. D’ailleurs, le parti d’extrême droite ne se prive pas de piocher allègrement dans le jargon altermondialiste, sans pour autant renier son vieux fond xénophobe. L’extrême-droitisation de l’UMP initiée par le nabot Sarkozy, couplée à la mollesse et à l’ambiguïté des Socialistes, sont responsables des avancées fascistes au sein de l’hexagone. Par ailleurs, il est absurde d’associer le fiasco social qui teinte les relations qu’entretient la République avec ses banlieues à une «laïcité manquée». Sur fond de crise économique, la France vasouille surtout dans ses problèmes de décolonisation. Les beurs, les roms, les négros et autres basanés constituent des boucs émissaires vulnérables, donc commodes.

Lorsque nos chartophobes soulignent en gras la moindre déviance raciste et veulent nous faire croire que les initiateurs du débat sur la Charte devraient en porter le blâme ou qu’il aurait mieux valu garder la tête dans le cul, comme nous y avait habitué Charest… je vois rouge. Et quand notre gauche gorgée de sollicitude mielleuse se la ramène avec la Charte Canadienne de Papa Trudeau, là je pète une coche! Comment cette gauche peut-elle à ce point oublier ce que signifie la liberté!

Voulons-nous d’une société patchwork, juxtaposition de diverses communautés ne se mélangeant guère, ou d’une société interculturelle, fondée sur la reconnaissance d’un socle de valeurs communes qui transcendent nos divers particularisme, fussent-ils religieux?

Nadia Geerts

Et qu’on ne vienne pas m’accuser d’être vendu au PQ. Malgré les failles du projet – notamment cette allusion électoraliste aux « valeurs » dites québécoises et le maintien à l’Assemblée Nationale du granole punaisé sur son bâton – ce gouvernement exauce quelque chose dont je rêvais depuis longtemps. J’vais quand même pas lui jeter des pierres sous  prétexte  que la Charte ne serait qu’un paravent à ses dérives néolibérales et à sa subordination à l’oligarchie pétrolière. De toute façon, avec le lamentable spectacle que nous offrent nos gauchistes colonisés, il est bon de se rappeler que pour l’essentiel, les vraies batailles se livrent dans la rue et dans le para politique! Ostie!

 

Bouchard & Taylor, les papis de la laïcité ouverte

bouchard-taylor

Tiré du blog lecornichon.qc.ca

La parenthèse d’Aprilus

5 jours à tenter de régler un problème technique m’empêchant de charger mes dessins sur le site.

Devront patienter les dessins suivants :
-La Sainte Trinité
-Les aventures de Stifine (2)
-Les couilles de terre (3)
-Pauline et Embridge
-La moule saoule
-Oldy Miss
-Pastiches (2)

 

Fatigue passagère

S’il est amusant de jouer à Charlie Hebdo, si jouir de ma liberté d’expression demeure un bon trip… le faire ici, au Bas Saint-Laurent n’est pas sans risque. Lors de la présentation de « l’Empreinte des années », une pièce de théâtre citoyen et intergénérationnel concoctée par UTIL en 2012, à laquelle assistait Jean D’amours, le député provincial Libéral; celui-ci « se la pétait » qu’il pouvait aider le dit théâtre à aller de l’avant… seulement si le passage moquant le politicien (fictif) sautait! Voici donc la petite République chinoise du Bas du Fleuve! Oui à l’art fade et gentillet! Non à la critique sociale et à la liberté d’expression!

Et dans un autre registre, si enseigner tout en menant une carrière artistique parallèle, sous pseudonyme, est envisageable à Montréal, il en est tout autrement ici, surtout si cette dernière revêt un caractère politique. Enfin, disons plutôt, si cette dernière est mordante. Car politique, tout l’est. Y compris Star Cacadémy et cet ostie de sport amateur dont Radio-Cad’ nous matraque les tympans chaque matin, comme si c’était la chose la plus importante du cosmos.

À la limite, des Basques, «l’artisterie» se fait drainer par Rimouski, toujours dynamique, mais au final, on se grille quand même dans le secteur qui permet de payer les factures. Pour un temps, on rêve d’une revue satirique québécoise – Tabarnak! qu’elle ce serait appelée – et puis on se dégonfle, saoulé de courir après tout ces beaux collaborateurs, enthousiastes sur le party, mais au final, au prise avec les mêmes dilemmes (y compris le compère Victor Lévy Beaulieu, mais à un autre niveau bien sûr). Et si je persistais? De créateur, je deviendrais un gestionnaire-négrier de bénévoles, qui plus est, toujours étranglé financièrement et menacé de poursuites pour diffamations… Et question de poursuites, la mode pogne bien au Québec; comme en témoigne les manœuvres d’intimidation de cet établissement scolaire privé (et subventionné par l’État) dénommé «Écoles musulmanes de Montréal» à l’endroit de Djemila Benhabib (voir le site de soutien).

Des fois, je le trouve petit le Québec. Toujours, ce statut de colonie m’exaspère. Des fois, c’est moi que je trouve petit. Et puis je me dis que je continuerai au compte-goutte, à péter dans mon bain, seul au fond de mon Rang, pour la beauté du geste, sans inhibitions ni ambitions, en demeurant délicieusement mésadapté des affaires.

Longue vie aux blasphèmes!

Et là… je fais pause pour un boutte.

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